La fac c’est fini !
Et oui, tout a une fin aujourd’hui c’était la fin de la fac, la fin de cette année à essayer de comprendre tant bien que mal ce que me racontent des professeurs inspirés et d’autres un peu moins. Je ne retire de cette expérience que du positif.
J’ai appris énormément cette année d’un point de vue scolaire bien sûr mais aussi sur le fonctionnement de la fac à l’étranger. La méthode d’apprentissage m’a beaucoup plu en particulier parce que ce n’est pas du « tout théorique » mais divisé entre théorie et pratique (adieu le cours magistral, bonjour la mise en pratique !). A l’exception d’un cours, j’ai eu divers travaux à réaliser pour chaque matière que ce soit pour montrer qu’on sait utiliser tel ou tel logiciel, faire telle ou telle chose ou encore, pour répondre à une question, on met en pratique un point c’est tout. Cet aspect n’est pas assez mis en valeur en France et je trouve ça dommage car mettre en pratique est des plus essentiels. La théorie c’est bien mais pouvoir visualiser son utilisation dans le travail ou selon un cas précis, c’est mieux.
Parlons un peu de ma classe, comment dire, ça n’a pas été facile tous les jours. Etre la seule erasmus de la classe peut poser problème, d’autant plus quand vous arrivez la dernière année. Tout le monde se connaît et chacun reste dans son coin. Heureusement, quelques personnes sont venues me parler et m’aider mais dans l’ensemble, la plupart des gens de la classe ne m’ont jamais adressé la parole. Je ne sais pas pourquoi. Le semestre dernier, à l’issue d’une présentation, une jeune fille avec qui j’étais en cours depuis le début de l’année m’a dit : « Je suis surprise, je ne pensais pas que tu parlais aussi bien espagnol et que tu pouvais faire un travail comme celui-là en espagnol ». J’avais envie de lui répondre qu’elle était bien gentille mais que si elle m’avait parlé un peu plus tôt dans l’année, elle aurait su que je n’étais pas si mauvaise en espagnol, après tout, tous mes cours sont en espagnol, j’avais intérêt à me dépatouiller un peu si je voulais réussir à comprendre. L’ambiance de ma classe était particulière. C’était une ambiance de clans. On ne se mélangeait pas avec certains. On les évitait presque. Et malheureusement, j’ai fait partie de cette catégorie de personnes. On ne me connaissait pas alors on ne m’approchait pas. On ne sait jamais, qui sait, peut-être que j’allais les manger ou les découper en petits morceaux. C’est un de mes regrets de cette année. Ce manque de cohésion et de réelles amitiés dans la fac. Je me suis fait quelques amis bien sûr mais comparé à ce que j’avais connu en France, la cohésion n’était pas là.
Autre aspect de la fac, l’administration ! Mon dieu que Lille 3 me semble organisé maintenant que je suis passée par la UV. Je n’ai jamais autant couru après des papiers, des notes et des secrétaires de toute ma vie ! Il faut savoir que pour mon relevé de notes, je ne pouvais pas l’avoir car je cite : « La secrétaire pour mettre le tampon de la fac n’est pas là et celle pour la signature non plus ». Attendez, vous êtes en train de me dire qu’il y a trois secrétaires différentes : une qui imprime le relevé de notes, une qui met le tampon et l’autre qui le signe ?! Non mais on est d’accord, c’est quoi ce bordel ?! Ou alors, je me rends au secrétariat pendant les horaires d’ouverture c’est-à-dire de 10h à 14h et là on me dit : « La secrétaire des Erasmus (oui oui, on a une secrétaire pour nous et si elle est pas là, les autres ne vous aident pas) n’est pas là revenez les lundi et mercredi ». Déjà que le secrétariat n’est ouvert que le matin, fermé le vendredi maintenant elle ne travaille que deux jours … De quoi vous faire devenir fou, vraiment fou à la limite de manger vos cahiers et vos crayons.
Et le pire, c’est que ce n’est pas fini, j’ai encore 36000 papiers à faire signer par 36000 secrétaires différentes … Vive l’Erasmus et sa paperasse !
Enfin voilà, la fac c’est fini. J’aurai quand même bien rigolé cette année et passer une bonne année. Ce qui est le plus triste c’est que la fin de la fac signifie la fin de l’Erasmus bientôt et c’est étrange de se dire que dans 2 mois je rentre en France pour de bon. C’est pourquoi on va se dépêcher de passer les examens et de finir le mémoire pour en profiter jusqu’au bout ! On a qu’une vie autant en profiter ! Et c’est en Erasmus qu’on fait le plus d’expériences qu’elles soient bonnes ou mauvaises, on prend des risques, on tente le tout pour le tout, on vit vraiment, au jour le jour et qu’importe le lendemain !