Tout a une fin.

Et oui, malheureusement tout a une fin et il semblerait que la fin approche. Demain je rentre en France pour quinze petits jours dans le Nord avant de faire mon dernier « come back » à Valence. Mais je ne retournerai plus dans le même appartement. Je change et c’est plus difficile que ce que je ne le pensais. Il y a tellement de souvenirs en un an dans un appartement. Il y a tellement de rires, de fous rires, de bêtises de souvenirs dans tous les coins et les recoins. Il semblerait qu’aujourd’hui, la plupart de ces souvenirs me reviennent. Mon cœur se serre un peu dans ma poitrine quand je repense à tous ces moments passés dans cet appartement avec ces 15 autres personnes.

C’était une expérience unique quoiqu’il en soit et malgré les récents événements, c’était une expérience unique et gratifiante, le genre d’expérience que tu fais une fois dans ta vie et dont tu retires énormément d’enseignements. C’est ça un Erasmus, un moment de ta vie où tu fais des expériences, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, tu en retires toujours quelque chose. Tu apprends à te connaître, à connaître tes limites, ce que tu peux supporter et combien de temps tu peux le supporter. Ca te construit et dans le même temps, ça peut te détruire un peu mais pour mieux te reconstruire. Ca te fait pleurer, rire, profiter, douter et j’en passe. Ca te fait grandir et mûrir. C’est une expérience unique qui m’a beaucoup changé, qui m’a fait évoluer et découvrir certaines choses sur moi-même.

C’est un lieu de rencontres par dizaines, par centaines. Tu rencontres des gens tout le temps, ne serait-ce que pour une soirée. Tu leur parles, tu racontes tout et n’importe quoi, en fait, surtout n’importe quoi. Tu découvres qui tu es mais aussi qui sont ces gens, d’où ils viennent. Pour ma part, je me suis émerveillée plus d’une fois en parlant à des gens venant de pays que je connais pas comme en Amérique du Sud ou Centrale. L’Erasmus t’ouvre les yeux sur le monde, sur le fait qu’on est pas si différent et que le monde est plus petit qu’on le croit. Voyager te fait grandir. Vraiment. Toutes ces rencontres te changent sans même que tu t’en rendes compte. Tu découvres que des pays qu’on te décrit comme terriblement dangereux ne le sont peut-être pas tant que ça. Tu découvres que maintenant, tu peux faire le tour du monde et envoyer un message à telle ou telle personne et espérer une réponse positive pour boire un verre.

J’ai beau me dire que je reviens dans quinze jours, ce ne sera plus pareil. Certains seront partis. Ce sont ces départs qui me serrent le coeur car ils me rappellent que c’est la fin, que l’année prochaine on sera chacun chez soi, dans notre pays d’origine, que Valence ce sera fini. Je sais que je reviendrai ici. Je le sens. J’aurai toujours un attachement particulier à cette ville, à tout ce qu’elle représente pour moi. Mais ce ne sera plus jamais ce que j’ai connu cette année quand les uns et les autres seront rentrés pour de bon, lorsque l’on sera tous séparé aux quatre coins du monde. Aujourd’hui, je dois dire au revoir à tous ceux que je ne reverrai pas en juillet. Je n’aime pas les au revoir, rien que d’y penser j’ai la gorge serrée. Toutes ces personnes ont fait que mon Erasmus a été un succès, un moment inoubliable, une des plus belles expériences de toute ma vie.

C’est étrange j’ai l’impression que je suis arrivée hier alors que ça fait déjà presque un an. C’est étrange de quitter cet appartement, ces personnes, de me dire que je ne pourrais plus les appeler pour aller à l’High Cube, l’Umbracle ou le Rumbo ou alors pour manger des tapas pas chers autour d’une bière ou d’un Tinto de Verano.

Mais bon, voyons le côté positif, je rentre le 1er jusqu’au 22 et ce pour continuer de profiter de cette ville qui m’a adopté et que j’ai adopté. Je compte bien en profiter en ajoutant un petit voyage à Madrid avant de regagner le Nord de la France pour de bon.

No olvido nada de este ano de putamadre en Valencia <3